et surtout des brouettes

Mariage pour tous, adoption et PMA : mon point de vue de femme stérile

20121117-184618.jpg

Ça fait un moment que j’ai des choses à dire sur le mariage pour tous… Et puis le temps passe, la peur de froisser des personnes que j’aime, la crainte d’un déballage homophobe dans les commentaires et, il faut bien le dire, un brin de flemme m’ont fait traîner des pieds… Mais après les manifs anti mariage pour tous de ce week-end, après avoir entendu un matin de la semaine dernière Éric Ciotti émettre cette proposition aberrante de démarier les homos quand la droite reviendra au pouvoir, j’ai envie de l’ouvrir (de l’écrire) haut et fort, de soutenir mes ami(e)s homosexuel(le)s qui s’en prennent quand même plein la tête en ce moment.

La vérité, c’est que moi femme hétérosexuelle et stérile, je me sens proche de vous. Vous les homos, les gays, les pédés, les goudous, les gouines, les lesbiennes… Vous qu’on maltraite tant en ce moment, alors que vous ne souhaitez qu’une chose, après tout écrite sur la plupart des frontons des mairies : l’égalité (vous savez: liberté – égalité – fraternité).

Comme vous, je sais, depuis un moment déjà, que fonder une famille ne sera pas le fruit d’une nuit torride avec la personne que j’aime.
Comme vous, le technique, le médical sont nécessaires pour avoir un enfant.
Comme vous, cette situation m’a obligée à mûrir mon désir d’enfant, à m’interroger. Est-ce que je suis dans « un enfant à tout prix » ? Si cet enfant est adopté ou issu d’un don, sera-t-il plus ou moins heureux que les autres ? Et quelle est la part du biologique dans tout ça, dans notre légitimité à devenir parents ?
Comme vous, ces questions ont tourné en boucle dans ma tête et profondément questionné mon identité.
Comme vous, la décision de fonder une famille est tout sauf un coup de tête, encore moins un coup d’un soir.
Comme vous, je vais devoir aller trouver une solution dans un autre pays européen, en l’occurrence l’Espagne, parce que la France ne peut permettre un don de gamète dans des conditions décentes, ce n’est pas même pas moi qui le dit mais un gynéco réputé qui l’écrit dans une lettre envoyée à la Sécu. Vous, il vous aide sous le manteau.

Mais, à l’inverse de vous, ma situation entraîne au mieux de la compassion, au pire à de la pitié. Personne (ou peu de monde en tout cas) ne va contester ma légitimité à devenir mère, personne ne va me dire que je pervertis la société, l’humanité, que je vais engendrer les pires horreurs. Pourtant, monsieur Ciotti et les autres, si le mariage a pour but ultime la procréation, si le biologique est l’alpha et l’oméga de toute parentalité, alors je vous le dis tout net : démariez-moi ! Moi qui ne suis bonne à rien ! Moi qui ne peut offrir de descendance à mon mari ! Moi qui quelques siècles auparavant aurait été bonne pour la répudiation voire le bûcher…

Je n’écris pas tout ça pour tirer la couverture à moi, mais pour montrer l’absurdité de ces raisonnements. Ils sont une insulte envers les homosexuel(le)s mais aussi envers tous les couples hétéros qui galèrent, tous les parents adoptants ou ceux qui auront besoin d’un don de gamète (et tous ceux qui ne veulent pas d’enfant d’ailleurs !). La société a changé, la science évolue. Il va falloir vous y faire. Et adapter les lois, et ce précieux code civil en conséquence.

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, je suis pour et trois fois pour l’égalité des droits. Pour le mariage pour tous, pour l’adoption par des couples homosexuels, et pour l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes. Oh, il ne faut pas se leurrer, même quand la loi sera passée, ce ne sera pas tout rose. L’adoption est déjà un chemin de croix pour les gentils couples hétéros ni trop âgés, ni trop pauvres que nous sommes. Alors pour des couples homos, je souhaite bien du courage. Mais la loi permettra, et c’est à mon avis le point fondamental, l’adoption de son enfant par son deuxième papa ou sa deuxième maman.

Pour la PMA non plus, cela ne sera pas simple. En l’état actuel de nos infrastructures, je doute que les CECOS soient en mesure d’accueillir tous les couples de femmes qui se présenteront à eux. Mais peut-être, cette nouvelle patientèle obligera les hôpitaux français a se moderniser, à investir et à rattraper leur retard (oui, notre taux de réussite de FIV n’est pas très bon comparé à d’autres pays). Je veux le croire en tout cas… Un signe qui encourage mon optimisme ? Avec ce débat sur le mariage pour tous, on n’a jamais autant parler d’adoption et PMA. Cela ne peut que nous servir, nous les infertiles !

Au-delà des problèmes techniques, juridiques ou sociétaux qui se dressent devant vous, je vous souhaite, je nous souhaite donc que ces enfants arrivent rapidement dans nos foyers, qu’ils jouent et grandissent ensemble… Dans l’égalité la plus totale.

Édit : je laisse pour le moment les commentaires ouverts mais si je vois un com´ homophobe, outrancier ou injurieux, je n’hésiterai pas à le censurer (chose que je n’ai dû faire qu’une ou deux fois en trois ans de blog). Par ailleurs, je suis plutôt épidermique sur ce sujet, j’aimerais donc de la mesure. Merci !!

79 réflexions au sujet de « Mariage pour tous, adoption et PMA : mon point de vue de femme stérile »

  1. bonjour pour ma part je suis un homme stérile , suite a une leucémie
    en 1999 guéri .
    expliquer mon ou nôtres parcours malheureusement qui a mal fini
    divorce . 2014
    2001 6 FIV échec agrément pour adopter en 2006 aucune attention
    des soit disant association qui sont s essais aider les couples infertiles .
    bref long débat et manque volonté politique au ( sujet mères porteuses .)
    il serait concernais eux dans leurs chers il résonnerait pas pareilles .
    malheureusement il y a quand France que l’on est en retard d’un siècle
    avant jésus christ .
    dans se domaine on aime bien voir les gens triste ou se séparer au lieu de les aider .
    car on en parle pas assez dans l’immédiat je trouve c’est un sujet tabou .
    bref tout sa pour vous dire 12 ans de ma vie a espérai être parents .
    entre médecine et adoption si j’avait su que pour l’on sa se passe comme sa je n’aurai jamais demander un agrément pour adopter .
    livrer a vous même partie en Polynésie en 2008 1 mois a essayer de rencontrer des couples ( don d’enfant ) ne nous a pas porter bonheur .
    car beaucoup de couple aller pour adopter la bas .
    puis nous sommes partie en Afrique nous pas réussi non plus EN 2010 . très longue histoire .
    sinon je n’est rien contre les homos , mais on est incapable d’aider
    les couples normaux combien en attente ?

    aucune chaine télévision n’en parle pour faire prendre conscience au politiciens que c’est grave de la souffrance de couple livrer a eux même .
    je vous explique version courte car il y aurai des heures de débats .
    on est pas écoute .
    on se sens impuissant , vivre tout les jours avec se manque d’enfant .
    détruit financièrement et moralement quand on et un petit ouvrier .

    bon si je laisse se commentaire c’est pas pour moi car sa a détruit mon
    couple c’est pour les autres couples qui sont concernait dans cette même situation dont ( je ne leurs souhaite pas .)
    sa laisse une cicatrise a vie .

    merci a celui qui lira se message

    et encore je vous et expliquer version courte .

    J’aime

  2. je voudrai aussi vous informer , que durant ces mois difficiles et le temps que Virginie Tellenne alias Frigide Barjot comptait le nombre de manifestants , nous LGBT , sommes passés d’hôpitaux en cimetières . Certains de nos amis ont été agressés , d’autres se sont suicidés , d’autres rejetés par leur famille . OUI j’accuse La manif pour tous d’être responsable ( directement ou indirectement ) de tous ces actes LGBTphobes !! OUI les mots ont tué ! mais personne n’est condamné … malheureusement la stigmatisation ,les amalgames , les préjugés , les exclusions , les insultes , les agressions etc… continuent . Les groupes néo-nazis et autres radicaux sont sortis de l’ombre , FAF, Bloc Identitaire, Alliance Vita , Civitas , F-Haine ( volontairement orthographié ainsi ) , Hommen , GUD… et il y en a d’autres . « 1998 un ballon pour unir la nation , 2012 la religion pour foutre le boxon  »

    j’ai mal à la France …

    J’aime

  3. Bonjour chers lecteurs et lectrices .
    Je me présente « vite fait » .. je suis maman de jumeaux de 11 ans et je suis lesbienne , j’ai 45 ans .
    permettez moi d’expliquer les revendications :
    MARIAGE : le mariage a une reconnaissance internationale universelle et il sécurise les couples et les familles
    le Pacs lui n’a qu’une reconnaissance française uniquement ! il n’est pas reconnu dans le reste de l’Union Européenne
    ADOPTION : pour la plupart d’entre nous ( LGBT) l’adoption concernera les enfants de nos conjoints .
    Certains couples envisagent d’adopter comme le font les couples hétérosexuels .
    PMA: oui un couple lesbien est de fait stérile de par sa composition , mais pourquoi ce couple ne pourrait pas bénéficier de la PMA ? Juste parce qu’il ce compose de deux femmes ? il n’y a pas d’argument valable pour s’y opposer !!
    GPA: cela ne concerne pas que les couples gays désireux de devenir parents ! j ‘explique ! en effet dans certains couples hétérosexuels ,la femme souffre du syndrome MRKH ( c’est à dire que cette femme est née sans utérus ) . Il faudrait donc environ 7000 greffes d’utérus ( en France ) pour permettre à ces femmes d’enfanter . Mais où trouver ces utérus ? chez les femmes ménopausées ? les femmes décédées ? ….. alors comme les couples gays , ces couples hétérosexuels se rendent aux Etats-Unis et ont recours à la GPA .
    voici un lien qui prouve l’hypocrisie de nos politiques , il date de 2010 … http://www.senat.fr/leg/ppl09-234.html

    concernant la soi-disant « théorie du genre  » , ce que le gouvernement veut mettre en place et que certains n’ont pas encore compris , c’est de ne pas « formater » les enfants dans des carcans d’un autre âge . j ‘explique : c’est dire aux filles qu’elles peuvent aussi jouer avec des petites voitures et qu’elles peuvent devenir pilote de chasse si elles ont en envie , et que les garçons peuvent jouer à la poupée et devenir danseur étoile .Ca ne fera pas de ces enfants des homosexuels pour autant !! Pourquoi cantonner les filles aux tâches ménagères , à l’éducation des enfants etc… ? les hommes aussi peuvent être des hommes au foyer éduquant leurs enfants ..

    on peut si vous le désirez dialoguer sur Facebook pour cela je vous invite à mettre sur votre post  » neuf mois et des brouettes  »
    mon prénom est Laurence

    Amicalement à toutes et tous

    J’aime

    1. Bonsoir,
      Voici un blog dont je me sens proche tout d’un coup. Tombé par hasard sur vos propos, ils me touchent, en tant que lesbienne, en tant que mère, en tant que compagne d’une femme qui souffre dans son corps et dans son cœur après 6 fausses couches. Son « malheur », le seul, est d’être profondément amoureuse depuis 12 ans de la même personne: moi. Moi qui n’ai pas de moustache, encore moins de phallus ( hélas en France ce dernier détail est important ). Après avoir eu l’immense bonheur d’accueillir notre petit garçon d’aujourd’hui 6 ans, nous voici depuis 5 sur le douloureux parcours du combattant de la femme française stérile. Deuxième tare donc, nous sommes lesbiennes. Je demande quoi au nom de ma compagne? De l’aide. Juste de l’aide. Peut être aussi un peu de compréhension, d’empathie. Car quand on explique un tel parcours au corps médical, il vous ferme le plus souvent, la porte au nez. Forcement, quand on menace les gynécos de représailles s’ils aident des couples comme les nôtres, il faut s’attendre à trouver quelques égarés sur le bord des routes, et nous en faisons partie. Oui donc, un peu d’aide. Même pas le droit à la pma en France hein! non non, de l’aide. Le droit de savoir pourquoi ça nous arrive. Même si aucune réponse ne doit être trouvée à ces fausses couches, le simple droit de pouvoir savoir serait un grand secours. Car voilà des années que nous traversons les frontières vers d’autres pays ou l’herbe est plus verte et nous continuerons quoi qu’il arrive de toute façon puisque les ceccos ne sont pas de taille à affronter la vague de couples homos qui déferlerait si une loi pma était votée. Alors, le simple droit aux examens médicaux et aux médicaments pour traiter l’infertilité serait déjà un progrès, un soulagement. Au nom de quoi décide t’on de priver de maternité une femme en l’éloignant des possibilités de soins? Au nom d’une préférence sexuelle minoritaire qui n’est pas normale, Si ce n’est pas de la discrimination, je ne sais pas ce que c’est. Merci pour votre article en tout cas, il me redonne un peu espoir dans ce peuple français ou plus aucune fraternité ni égalité ne règne.

      J’aime

  4. Ces débats ont déclenché tant de haine et d’intolérence homophobe que j’avoue avoir été complètement absourdie de réaliser à quel point la France pays des droits de l’hommes était intolérant et haineux … J’ai pris ça en travers de la figure avec douleur, je me nourrissais d’Utopie depuis longtemps et pourtant j’aime mon pays mais j’avoue me sentir blessée depuis cette montée de l’homophobie … Hier soir à Paris devant l’Assemblée Nationale, le Groupe CIVITAS (catho intégristes) priaient en pleine rue (avec des petits enfats agenouillés sur le trottoir et sous la pluie !) pour PRIER CONTRE LE DEMON !!! on se serait crus revenus au moyen âge aux pires heures de l’inquisition …
    Je suis épouvantée, d’autant que je suis croyante … J’avoue neplus savoir où j’en suis avec l’église et ses positions…
    Alors croyante mais anti cléricale c’est clair
    Merci pour votre témoignage et TRES BON COURAGE A VOUS
    J’ ai fait un billet sur mon blog pour y mettre le lien du votre
    Amicalement

    J’aime

    1. non, non et non !!! il faut arrêter !!! ce n’est pas parce qu’on refuse le mariage homo qu’on en devient forcément homophobe !!! c’est trop facile !!! faut arrêter de suivre ce que les médias nous servent depuis des jours et des jours !!
      je suis contre le mariage homo.. et je ne suis pas homophobe.. je pense que la constitution française est bien comme elle est et qu’il ne faut pas changer les institutions;.
      le mariage est quelque chose de sacré.. il ne faut pas le désacraliser…
      Le refus de changer les institutions, et l’homophobie sont deux choses totalement distinctes… Il faut arrêter de tout mélanger !!!!
      les journalistes sont en train de vouloir nous faire avaler des couleuvres, et ça, je pense que ça commence à suffire.
      ce gouvernement tente de monter une partie de la population contre l’autre et ce n’est pas ce qu’il fait de mieux !!!

      J’aime

      1. je rajouterais qu’être une femme stérile ou pas ne change pas du tout ce que l’on peut penser du mariage homo.. j’ai envie de dire que cela n’a aucun rapport……….
        Avoir eu des enfants normalement ou en étant aidé par la médecine cela ne change rien au mariage….

        J’aime

      2. finalement ce sont ceux qui militent pour le mariage homo qui semblent devenir « anti ceux qui sont contre ».. autant je rejette l’homophobie, autant je rejette aussi l’anti « anti mariage ».. où va-t-on ???? le pays complètement partagé, haineux et j’en asse !!! tout cela parce que des journalistes ont eu ordre de par le gouvernement qui les mène par le bout du nez, d’appeler homophobie une réaction simplement protectrice de la constitution française et de ses lois..

        J’aime

      3. je suis contre le mariage homo, mais je respecte profondément le monde homo.. je crois qu’il s’agit ici d’un simple principe de liberté.. la liberté sexuelle de chaque individu……. or, la vie sexuelle des autres n’est pas quelque chose qui a quelconque intérêt pour moi.. aussi, je ne me permettrai pas de juger…
        Chacun fait ce qu’il veut, et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes possible… l’important est de ne pas légiférer une façon de vivre qui est actuellement que vous le vouliez ou non, minoritaire.
        Il serait par contre peut être judicieux de changer le pacs.. là oui, le rendre plus humain pour la personne qui reste, quand malheureusement l’un des deux disparaît..et je crois que oui, il y a pas mal de choses à changer ici…

        J’aime

      4. désolée si je vous ai heurté, mais je pense que les mots comme intolérance, haine homophobie.. tous ces mots sont quelque peu déplacés……..
        pardon d’avoir déranger votre tranquillité……..

        J’aime

  5. Merci d’avoir pris le temps d’écrire ça, de mettre ce lien indicible à jour…
    Je suis également bouleversée par ce qui se dit dans les rues françaises en ce moment. Comme toi, je relie cette compassion sincère à mon infertilité (et également au fait que j’ai pas mal d’amis homosexuels).
    Quant à la surpopulation dans les centres PMA, dont je lis la crainte dans pas mal de commentaires… Je suis belge (et pour une fois assez fière des lois de mon pays, même si, ne rêvons pas, il reste une homophobie latente chez nous également) et mon centre PMA est donc ouvert aux couples lesbiens et aussi… aux couples étrangers en demande de don, par exemple. Quel-rapport-me-direz-vous?!
    Bien sûr, nos centres sont surpeuplés. Je crois toutefois – à vous lire – qu’ils le sont en France dans la même mesure. Le problème n’est pas à prendre à l’envers. Si l’on reconnaît l’égalité des droits, que l’on prend conscience comme nous avons toutes pu le faire que le besoin viscéral de fonder une famille dépasse largement l’ « enfant à tout prix » et qu’en conséquence on accepte la prise en charge de couples homosexuels (ou étrangers qui n’ont pas la chance d’avoir un pays open à ce sujet) en PMA, il faut agir en conséquence… Et ne pas se tromper de cible : ce ne sont pas les couples homos qui sont la cause des files d’attente en PMA.
    C’est le manque de moyens, de personnel, de dons auquel il faut remédier. J’espère comme toi, Lily, que la cause homosexuelle pourra par ricochet faire entendre la n(v)ôtre.
    Pour établir le parallèle (toujours dans l’idée d’égalité des droits et donc en mettant de côté l’idée que les homos auraient moins besoin que moi de PMA), les couples français même hétéros qui viennent chercher un don de gamètes en Belgique ne prennent pas la place de demandeurs belges… En tous cas, ce n’est pas comme ça que nous le ressentons (je n’en ai jamais entendu parler).
    Je ne crois pourtant pas que nous soyons par définition plus ouverts que les Français… Il semblerait simplement que, la loi s’étant de longue date installée dans nos mœurs, nous ne pensons plus à considérer les homos et/ou étrangers comme des responsables potentiels de problèmes qui sont, en fait, liés à l’indifférence généralisée de politiciens sans doute trop fertiles pour nous entendre.
    Petit bémol tout de même, je ne sais pas quelle était la situation au moment où la loi est entrée en vigueur. Je n’avais pas encore la chance de connaître la PMA, même si je connaissais déjà l’infertilité.
    Les enfants que les homos auront – et surtout dont ils pourront être reconnus comme parents – ne sont pas ceux que nous n’avons pas eus. Tout comme, pour prendre leur exemple, les jumeaux de Snow n’ont pas été arrachés à mes amies belges encore en PMA (je ne parle pas de moi, je suis une chanceuse du parcours). Ils sont seulement une fierté pour moi ; les preuves que des lois un peu avant gardistes peuvent donner la vie. Bises et bonne chance dans ton parcours. J’espère de tout coeur que le don, près de chez moi ou ailleurs, t’apportera du soleil en 2013.

    J’aime

  6. Bravo et merci, mon parcours de femme stérile se fait écho de ce que tu exprimes…je n’ajouterai rien tout est dit. Et des arguments pour l’énervement et ma colère que je sens monter en prévision de Noël en famille…

    J’aime

  7. Merci pour ce post, j’avais pas suivi toutes les énormités qui se sont sites sur le mariage homosexuel ces jours passés. Je viens de rattraper mon retard en suivant les divers liens donnés dans les commentaires… c’est affolant!

    J’aime

  8. Bravo bravo bravo ! Pour ce magnifique texte, des mots justes et un vrai coup de gueule contre toutes les aberrations qu’on entend en ce moment… Ca redonne le peps pour continuer a se battre pour l’egalite.
    MERCI

    J’aime

  9. Félicitations pour l’agrément et bravo pour ce post qui respire l’optimisme et l’empathie, en étant toujours modéré ce qui est explique la qualité du débat je pense. On se sent bien même si on n’est pas d’accord sur tout. C’est toi qui es formidable, pas les commentateurs !

    Le mariage pour tous ou bien une union civile pour tous qui donnerait les mêmes droits ? Je comprends qu’on soit pour ou contre le mariage ouvert aux homosexuels, mais là où il n’y a pas de doute : OUI aux mêmes droits pour tous ! Je peux comprendre qu’on tienne au symbole du mariage (en étant contre ou justement en souhaitant se marier en tant qu’homosexuel).

    Pour l’adoption, je te rejoins. J’ai certes plus de doutes que toi mais je pense également qu’il s’agit plus de régulariser des situations précaires que d’ouvrir une voie royale à l’adoption. C’est incroyablement hypocrite d’autoriser l’adoption à des célibataires en la refusant à des couples homo. Aujourd’hui, il faut contourner la loi pour adopter en tant que célibataire, des couples sont dans l’impossibilité de faire reconnaître le deuxième parent d’un enfant biologique ou adopté, il est urgent de trouver des solutions correspondant à la situation actuelle.

    Pour ce qui est de la PMA, je suis plus pessimiste car on en parle peut-être dans les médias, oui, mais ce débat public autour de la PMA me désole souvent car il est rempli de clichés blessants et faux (j’ai préféré faire carrière avant d’être mère, si j’arrête d’y penser ça va marcher, bientôt je vais pouvoir choisir le sexe de mon enfant…).
    La question que je me pose, c’est quelle alternative existe-t-il pour les couples homosexuels masculins ? J’ai beaucoup moins de mal avec l’idée de deux papas OU deux mamans qu’avec celle de deux papas ET deux mamans avec, dès la procréation, deux foyers, une garde partagée. L’enfant n’est plus né de l’amour de deux personnes, mais de 2 fois 2, ou bien de deux désirs d’enfant mais pas ensemble.

    Beaucoup de questions sans réponses mais il faut que le débat avance car aujourd’hui, la solution c’est de contourner la loi, on peut adopter seul ou faire un bébé avec une mère porteuse aux USA quand on est animateur télé, on peut faire une insémination en Belgique avec sa compagne quand on a assez d’argent pour se le payer.
    Je suis peut-être naïve mais cela me rend triste.

    J’aime

  10. BRAVO ! Je ne viens te lire qu’un peu par hasard aujourd’hui… et ce que je lis dans ce post fait un bien fou. Ton message est touchant, humaniste et en même temps percutant, plein de forces. Bravo pour ta prise de position subtile et pleine d’espoir !

    J’aime

  11. Je suis doublement contente ce soir.

    D’abord ce billet et les échanges qui s’en suivent ont fait évoluer les réflexions de certain(e)s.

    Ensuite le débat continue de se dérouler dans une très bonne tenue ! Merci ! Vous êtes formidables !

    J’aime

  12. Il me semble que tout le monde ici s’accorde ici sur la question de donner le droit de se marier aux couples homosexuels. Ce qui pose souci pour certain(e)s d’entre nous, c’est que ce droit au mariage s’accompagnera d’un droit à l’adoption et beaucoup se pose la question des conséquences d’une telle configuration familiale pour un enfant. Alors, à ce sujet, 2 points :

    – Si je peux reconnaître qu’il n’y a aucune véritable étude rigoureuse et de grande ampleur qui ait été menée sur la construction et le devenir des enfants vivant au sein de couples homoparentaux, je pense que si ces enfants, en grand nombre, avaient vraiment rencontré des problèmes graves ou étaient atteints de troubles psychiques, ça se saurait et aucune étude, même biaisée, ne pourrait le cacher. Et si ces troubles étaient une réalité, il devrait être aisé pour les opposants à l’adoption d’en faire état. Or, on n’a le sentiment que ces arguments ne reposent jamais sur des exemples concrets mais plutôt sur des spéculations hasardeuses sur ce qui « pourrait » se passer. J’ai quand même plutôt l’impression que si des différences existent entre enfants élevés au sein de couples hétéro et homoparentales, elles semblent minimes, voire pas du tout évidentes, surtout quand on sait à quel point les facteurs qui influent sur le devenir psychique des enfants sont multiples.

    – D’autres opposants à la loi, plus prudents, considèrent que – puisqu’on ne sait pas vraiment quels seront les effets, à moyen ou à long terme , de cette réforme sur les enfants, ou qui s’inquiètent des insultes homophobes auxquels ces derniers pourraient être confrontés dans la cour de récré – il est préférable d’ appliquer le principe de précaution et de s‘abstenir pour l’instant, en tablant sur le « mûrissement de la conscience collective » (Lady Yuko). A ceux-là, je réponds ceci : on ne pourra jamais juger des effets de la loi si on ne la met pas en œuvre. D’autre part, il y a très peu de chances que les mentalités évoluent sur le sujet si la loi elle-même n’intègre pas le fait que la situation actuelle est discriminatoire et qu’elle ne rétablit pas de fait l’égalité entre tous les couples. Enfin, il me semble que par le passé, la loi a autorisé le divorce (dont les conséquences sur les enfants sont, elles, avérées) ou encore la PMA, qui soulève encore aujourd’hui un grand nombre de questions éthiques et qui a tendance, elle aussi, à brouiller la question de la filiation : et non pas parce qu’elle se moquait du droit des enfants mais parce qu’elle a su intégrer à un moment donné que la société évoluait et qu’elle devait s’y adapter. Parce que ce qui est vraiment hypocrite, c’est que des couples homoparentaux élevant des enfants existent déjà par milliers dans notre pays et qu’on fait semblant de ne pas les voir, préférant s’imaginer que nous vivons dans une société purement fictive, dans laquelle ces situations quasi-clandestines n’existent pas. Et puisque dans ce débat, certains brandissent le « droit des enfants » à tout bout de champ, il me semble justement que cette loi reconnaissant le droit au mariage et à l’adoption pour tous aurait déjà pour effet certain de renforcer la sécurité affective et matérielle de ces enfants dont on persiste à nier l’existence, en affirmant avec force que, OUI, leurs parents et leur famille sont reconnus comme tels par la loi et la société, avec tous les droits qui vont avec…

    J’aime

  13. Merci pour cet excellent article 🙂
    J’espère vraiment que les mentalités auront évoluées dans 10 ans, comme elles ont évoluées après l’adoption du PACS.

    J’aime

  14. Merci pour ton article, il me met les idées un peu au clair…
    L’homophobie est une chose que je n’arrive pas à comprendre, comme le racisme… ça me laisse toujours stupéfaite, quand je suis confrontée à ça. L’un et l’autre sont pour moi des absurdités totales, je ne comprends pas les gens qui raisonnent comme ça.
    Du coup, je dirais que le « débat » sur le mariage homo me semble « sans le moindre intérêt » : où est le problème ? un couple qui s’aime, qui veut se marier, rien de plus normal ! C’est une évidence pour moi. (bien que réservée sur la « nécessité » du mariage, mais c’est un autre débat : celui qui veut doit pouvoir, point)
    Mais j’avais comme une « gêne » avec l’adoption et la PMA… sans doute le sentiment d’une « concurrence » : déjà que c’est compliqué, avec des délais excessivement longs, pour les infertiles, si en plus on ajoute les couples homos qui eux n’ont aucun problème de santé… comme si nous, on était plus « à plaindre », donc plus « prioritaires » pour l’adoption et la PMA.
    Quelque chose me disait que, problème médical ou pas, l’incapacité à concevoir un enfant est la même des deux côtés, et la souffrance finalement semblable. Mais je n’arrivais pas à me défaire de ce sentiment de concurrence, tout en me disant qu’étant affectivement impliquée, j’étais sans doute mauvais juge.
    À lire ton article, je trouve ma réaction (qui déjà me mettait mal à l’aise…) assez stupide, égoïste, et « de courte vue ».
    Je trouve que tu as raison.
    Je te remercie d’avoir fait bouger ma réflexion.

    J’aime

  15. Merci merci et encore merci !
    je suis d’autant plsu touchée que ma soeur a vécu la même galère que vous pour avoir des enfants, a finalement choisi l’adoption, mais… elle est contre le mariage pour tous et la PMA pour les couples homosexuels ! Elle est contre mon mariage avec ma compagne, contre mes enfants puisqu’ils sont nés d’une PMA en Belgique… ça me fait mal, mais je continue à me battre, et à essayer de la convaincre…
    Vraiment merci pour votre témoignage et votre soutien

    J’aime

  16. Merci pour ce billet bien écrit et sincère. Cependant, je partage également les interrogations et les doutes de Marie-Eve et de Kattel.

    J’aime

  17. C’est avec bcp d’émotion que je viens de lire votre article.
    Je suis homo et évidemment très touchée parce qu’il se passe en ce moment, ce qu’il se dit, ce qu’il se trame…
    Je suis d’autant plus touchée que j’essaye avec ma compagne depuis 18 mois d’avoir un enfant (les allers retours en Espagne, en Belgique sont devenus notre presque quotidien) je suis souvent interrogée sur ce parcours du combatant et je réponds tjr la même chose : ce parcours est le même que pour une femme stérile et nous ne pouvons donc pas nous en plaindre car nous ne le sommes pas. En revanche ce parcours nous souhaiterions avoir la chance de pouvoir le faire en France ou au moins d’y avoir droit.

    Ces derniers temps je me sens attaquée mais je pense aussi très souvent aux couples hetero qui ont recourt à la PMA, aux femmes seules ou aux hommes seuls qui élèvent leur enfant (quelqu’en soit la raison), aux parents qui adoptent et surtout aux enfants issus de ces parcours … Et toutes ces personnes qui comme nous aujourd’hui sont confrontées à des violences verbales telles que « un enfant c’est un papa et une maman », « un enfant c’est le fruit d’un orgasme et c’est tout » etc…

    Depuis tjr il ne fait pas bon être différent, mais dans un pays qui se revendiquent le défenseur des droits de l’Homme ça fait encore plus mal…

    Merci pour cet article et de nous avoir fait partager ce ressenti qui est tristement salvateur.

    J’aime

  18. Je tenais à vous remercier pour la bonne tenue des débats du jour… Je n’ai eu à censurer aucun commentaire outrageant et pour moi, c’est déjà une victoire ! On peut ne pas être d’accord et rester dans le respect !

    Après je ne sais pas quoi rajouter, j’ai l’impression d’avoir tout dit ! Monoparentales, recomposées, issue de parents homos ou hétéros, la famille est plurielle aujourd’hui et la républicaine que je suis crois profondément a l’égalité !

    J’aime

  19. Je partage complètement ton point de vue. Hetéro et stérile, ayant renoncée à être mère, je me sens aussi très concerné par toutes les bêtises dites autour du mariage pour tous.

    J’aime

  20. J’ai qu’une chose à dire : bravo!!
    En effet le débat doit depasser le clivage hétéro/homo! Plein de couple de tout bord galère et ça doit changer! Nous devons faire en sorte que ça change! Encore merci pour ce magnifique témoignage! Et courage à toi dans tes démarches pour qu’un jour toi et ton mari connaissiez la joie d’être parents 🙂

    J’aime

  21. J’aurais envie d’être d’accord avec toi à 200% mais il me reste toujours une question, une interrogation, un doute.

    Je me demande comment on répond à la question des origines. Pour tout enfant adopté ou issu d’un don, cette question est présente, très présente. J’en veux pour preuve ma fille de deux et demi – que nous avons adoptée – qui me demande déjà « où est la maman ? » de chaque personnage, peluche, poupée qu’elle voit…

    Je trouve en cela la réflexion du psychanalyste de Jean-Pierre Winter interessante et notamment sur ce qu’il appelle l’homoparentalité procréative :

    « On fait croire à un enfant qu’il est le produit du désir sexué et sexuel de deux hommes et de deux femmes, mais que, pour des raisons de “nature”, on a eu recours à un tiers, un donneur de sperme ou une femme qui a bien voulu prêter son ventre. On nous dit que la vérité sera dite à l’enfant. Mais quelle vérité ? Ce n’est pas celle de la mécanique qui l’intéresse, c’est celle du désir qui a présidé à sa venue au monde. Il devra donc gérer une question intenable : “Je suis le produit du désir de ces deux personnes, mais le produit du désir de ces deux-là ne peut pas donner d’enfant. Donc, qui suis-je ? » » (extrait de l’article paru dans psychologies)

    Pour être moi-même en psychanalyse, m’être posée 10.000 fois la question du « qui suis-je? » (« simplement » parce que je suis métisse), avoir sombré dans les profondeurs abyssales de la question de mon identité, je m’interroge sur nos futurs enfants, sur leur capacité à se définir face à leurs origines.

    J’aime

    1. Je partage aussi votre avis.
      Ce n’est pas tant le fait que ce soit des homosexuels, je ne suis absolument pas homophobe, mais plutôt à cause des répercutions possibles sur les enfants. J’ai aussi lu divers propos de psychologues sur ce sujet.
      Pour moi, ce bouleversement de la société devrait être mûrement réfléchi, avec le partage de plus d’opinions possibles. Et je pense que la société n’est pas encore prête pour ce genre de bouleversement. Parce que l’on aura beau dire, mais la cour de récré reste l’endroit le plus difficile pour un enfant avec n’importe laquelle « différence ». Et ça

      J’aime

      1. (pardon, ça à ajouté ma réponse pas finie.. )
        Et ça, du primaire au lycée…
        Alors je resterai contre l’adoption par des parents gays jusqu’à ce qu’un mûrissement de la conscience collective arrive.
        Je peux comprendre l’envie viscérale d’avoir un enfant, et ce malgré mon jeune âge, mais le bonheur d’un enfant primera toujours pour moi sur le bonheur des adultes.

        J’aime

      2. Il y a 30 ans, dans les cours de récré, la « différence » pouvait notamment être d’avoir des parents divorcés (je passe sur le fait que c’est pratiquement devenu « la norme »), à l’époque j’étais en plus pas très grand, un peu gringalet et binoclard… je n’en garde pourtant pas un mauvais souvenir.

        J’aime

      3. je comprends la réflexion de l’homme et d’ailleurs, c’est marrant comme le fait de lire les différents commentaires et d’en écrire un moi-meme me fait évoluer sur le sujet. Finalement, je n’aurais jamais voulu que l’on interdise à mes parents d’origines différentes et de couleurs de peau différentes de se marier et d’avoir des enfants – même si pour moi, mon métissage a été dur à vivre parfois (les foutues cours de récré ;))). Alors bon, mes doutes ne me semblent plus valables…

        PS qui n’a rien à voir : félicitations pour votre agrément !

        J’aime

      4. La conscience collective détient-elle les clés de l’intérêt général?
        S’il avait fallu attendre les évolutions de la « conscience collective », la peine de mort n’aurait jamais été abolie en 1981. Parfois, et c’est tant mieux, nos élus vont plus vite que l’opinion publique ou du moins une partie d’entre elle.
        Le pouvoir politique a pour mission la protection des individus, C’était il y a quarante ans la protection des femmes obligées de recourir à l’IVG dans des conditions effroyables et mettant leur vie en danger.
        Il me semble que ce soit être aujourd’hui la protection des couples et familles homoparentales. Parce que, Lily a raison, ne nous voilons pas la face, ces familles existent déjà. Sauf qu’elles évoluent dans une espèce de « non existence » juridique particulièrement attentatoire à l’égalité des citoyens (qu’il s’agisse d’ailleurs de la filiation ou des questions d’héritage).

        J’aime

  22. Excellent article qui rejoint en tous points mon avis. Bravo de ne pas entrer dans le jeu de ceux qui voudraient que couples homos et couples hétéros stériles se concurrencent et se combattent.

    Je ne comprends pas l’opposition au mariage. Chacun place dans cette cérémonie, ce contrat, ce qu’il y veut selon sa vision du mariage. Si certains couples homos y voient l’étape qui matérialise leur amour, c’est absolument parfait.
    Pour l’adoption, je pense également que c’est avant tout l’adoption, la filiation d’enfants vivant déjà avec le couple qui est avant tout souhaitée. En pratique l’adoption internationale est de plus en plus difficile pour les couples hétéros, elle restera inaccessible aux couples homosexuels car elle dépend de critères définis par les pays proposant les enfants à l’adoption.
    Un enfant = 1 gamète mâle + 1 gamète femelle. Que ses parents soient ceux qui les aient produits importe peu … seule compte leur volonté d’élever cette enfant. Ou alors il faut interdire les divorces, les recompositions familiales, les familles monoparentales, le veuvage, l’adoption par les couples hétérosexuels et les femmes célibataires …

    J’aime

  23. Je suis d’accord à 100%, il faut que les lois évoluent en même temps que notre société.
    Les anti mariage pour tous parlent d’équilibre uniquement dans une famille avec un père et une mère, mais lorsqu’un enfant naît de l’union d’un homme et d’une femme il n’est pas à l’abris de se retrouver élevé par un seul parent (décès, abandon, divorce)
    Qui sont-ils pour affirmer qu’en ayant 2 pères ou 2 mères un enfant sera moins bien élevé ?
    Je préfère de loin voir un enfant désiré par un couple du même sexe, que ce soit une décision réfléchie, plutôt que de voir des gens qui ont un enfant par accident (ou pas) et le traitent mal…

    J’aime

  24. Je suis d’accord avec toi. Faut arrêter l’hypocrisie pour les couples homos. J’aimerais seulement que l’hypocrisie s’arrête aussi en PMA pour ce qui concerne le don de gamètes. Je ne partage pas ton optimisme sur le fait qu’en ouvrant le mariage aux couples homos ça fera avancer les choses en PMA. J’ai même peur que ça ne l’empire car les couples de lesbiennes vont augmenter les demandes pour le don de sperme. Les délais d’attente pour avoir le graal vont exploser.

    J’aime

  25. Merci.
    Moi aussi, au milieu de ces discours sur la Famille, le Mariage dont le but est la Procréation je pense à toi et à ton homme,à votre parcours, à votre force et à tout cet amour.Et je me dis que cette violence ne s’exerce pas seulement contre nous.
    J’ai envie de hurler de rage devant un article intitulé ‘Dans les familles arc en ciel, tout n’est pas rose’ lorsque j’y lis que ces enfants qu’on ira faire ailleurs par voie médicale, à force ‘d’être enfin de tous’ (??? ) finiront par être ‘enfant de personne’. (la journaliste aime les bons mots manifestement). Je me demande si elle sait que des couples hétéros en souffrance font des enfants de la même façon que nous, et que donc ses insultes blessent une autre partie de la population.

    Et puis je me dis : m’en fous, un jour je serai mère. Et ce bébé ne sera ni enfant de tous ni enfant de personne. Il sera nôtre.

    Bises

    J’aime

  26. Peut-être que notre expérience douloureuse d’hétéro stérile nous apporte un éclairage différent …
    Peut-être que cette même expérience nous pousse à essayer de comprendre et à ne pas juger …
    Peut-être encore que ce qui nous était refusé était si injuste et intolérable que nous ne souhaitons à personne de faire face à cette situation …
    Peut-être, enfin, que l’essentiel est de reconnaitre que la sexualité n’est pas un choix et que nous devrions avoir TOUS les mêmes droits en amour…

    J’aime

  27. Je relis ton post sur le sujet car je le trouve assez en accord avec ma pensée sur la société, mais je trouve que çà occulte quand même certaines questions. Des couples homo ou hétéro sont en capacités d’élever, d’aimer… un enfant, aucun doute là dessus (d’ailleurs ce n’est pas que l’église catho qui tient le discours inverse, ce sont aussi d’autres dogmes). Je n’aime pas du tout les argumentaires du non utilisant les aspects psy bla bla, argumentaires développés de part et d’autres. Se questionner n’est pas forcement infondé, il ne manquerait plus qu’on dise oui ou non à tout sans réflexion et sans argumentaire fondé, sans connaissances, sans réalisme (bon je m’égare), mais si l’argumentaire du non est celui du risque de troubles de développement de l’enfant, alors c’est très bas car ces troubles sont à coup sûr développés pour d’autres raisons ou dans d’autres contextes qu’ils soient hétéro ou homo. Allez, je trouve même dangereux et profondément discriminant le fait de motiver le refus de l’homoparentalité par la différenciation psy, la différenciation du « modèle » de couple ou la différenciation du « modèle » de la famille ou de l’enfant (et là je sais de quoi je parle car suis concernée dans deux autres domaines boucs émissaires, créant de la peur, de l’indifférence, de l’incompréhension ou du rejet).
    Pour moi c’est une évidence, un couple amoureux et qui est en désir d’avoir un enfant, rien de plus normal. A égalité totale sur ce point. Par ailleurs, il est plus qu’hypocrite de se voiler les yeux sur les conditions dans lesquels vivent les familles homoparentales. Je n’associe d’ailleurs pas le mariage à la parentalité. Pour moi, là aussi deux débats différents. L’adoption existe déjà et c’est un réel problème de ne pas avoir de reconnaissance de parentalité à ce niveau. J’ai le sentiment que les éléments techniques du débat, au sens « ok, et maintenant comment on fait concrètement ? » ne sont pas présents. Les oppositions se font sur un débat de société, mais ne vont pas dans la complexité que cela induit. Prêt ou pas prêt à l’homoparentalité ? A cette question je réponds prêt, évidemment, pourquoi non ?. Mais il me semble (à force de lire des blogs pma et des avis sur la question) qu’il y a des questions techniques, administratives, concrètes, de modalités, sous jacentes, dites moi si je me trompe, j’écris cela car je me questionne : quid des problématiques déjà actuelles de l’adoption, quid des problématiques déjà actuelles du don, qui de la GPA pour raison médicale même pas en place en France… des quid au sens d’une administration peu efficace, de l’adoption internationale en baisse, de l’adoption en France à mon sens trop limitée, du don de gamètes qui répond aujourd’hui à un don pour un problème médical identifié ou inexpliqué (comme tout don médical d’ailleurs), le don s’étendrait alors à des couples sans problème identifié d’infertilité avérée.
    La pma médicale versus, et/ou avec la pma sociétale ? Je me rappelle du post http://6cellules.over-blog.com/article-acces-a-la-pma-hetero-homo-meme-combat-110372591-comments.html#anchor. Concrètement, comment fait-on ? que propose-t-on ? Pas envie de faire du business pma, alors comment faire ? Ouvrons les idées, ouvrons le débat, trouvons des solutions, c’est peut être ca le vrai débat et non pas le « oui/non »…
    Idem pour l’adoption oui, mais concrètement comment fait-on ? Ces posts http://blog.univ-angers.fr/yvesdenechere/2012/11/18/le-droit-dadopter-mais-apres/, http://le-blog-de-kakrine.blogspot.fr/2012/11/adoption-pour-tous-les-droits-de.html, m’ont éclairé un peu sur le sujet. Et en les lisant, j’ai encore plus de questions…
    Et derrière tout çà, ce qui me gène, c’est l’utilisation de la science, par le politique, au delà de l’amélioration des « bugs » du vivant (au sens résoudre un problème biologique existant, et non l’éliminer ou le surpasser). J’ai du mal avec la prise en otage de la recherche et de la science vis à vis du souhait politique de faire fi des lois du vivant, sous prétexte que la science peut le faire, doit-on ne plus se poser de question éthique ? La politique, quelque soit sont bord (un indice pour ma pomme : suis très fière en ce moment et hilare depuis hier soir…), est-elle à sa place sur des questions éthiques ? Sur des questions sociétales, oui, mais sur des questions étiques ?
    Pour ma part, la question est ailleurs, elle n’est ni sur le droit à la parentalité, ni sur le droit à l’enfant, mais plutôt sur la reconnaissance de la filiation homoparentales des enfant adoptés – que doit-on faire (car il faut faire quelque chose, pas de doutes) ? de la PMA pour raisons médicales et/ou sociétales (et sans que cela ne devienne un business)? de l’utilisation de la capacité technique de la science pour éviter de se poser des questions éthiques sur le vivant (lorsque cette utilisation n’a pas pour vocation à chercher, à améliorer, à résoudre des problèmes…)?

    J’aime

  28. Pour ma part, je suis 100% d’accord avec Marie-Eve, histoire qu’elle ne se sente pas trop seule, la pauvrette 😉
    Mais ton billet est bien argumenté et dépassionné, ce qui est rare en ce moment. Donc, rien que pour ça, bravo !

    J’aime

  29. C’est tout à fait clairement exprimé et je ne peux que te suivre surtout par rapport à ce parcours du combattant que sera l’adoption pour ces deux papas ou deux mamans.

    J’aime

  30. Merci pour cet article. En tant que lesbienne, « deuxième maman » de notre princesse de presque 4ans et actuellement enceinte de sa petite « sœur » , je ne peux plus regarder les informations ou les faux débats du moment. Je suis outrée de voir à quel point on vit dans un pays d’intolérance. Ma « famille » est une fierté pour moi, et mes enfants sont et seront élevés avec les mêmes valeurs que dans les familles hétérosexuelles. Alors en espérant que tout cela change. Pour nous. Et surtout pour eux.

    J’aime

  31. Bravo pour cet article, Lily. Je suis sidérée par ces manifestations contre le mariage et l’adoption gay, je ne comprends pas pourquoi ces gens se mêlent de ce qui ne les regarde absolument pas. Pourquoi tant de haine alors qu’il est question d’égalité des droits et d’amour?

    J’aime

  32. Fan du commentaire de l’homme aussi 🙂

    Pour le reste, je partage ton avis pour le mariage : l’amour entre 2 adultes se fête et mérite d’être considéré pareil au niveau de la loi et des impôts, quelque soit leur sexe.

    J’ai plus de réserves concernant la question de l’adoption : je n’ai aucun doute sur l’amour des couples homo pour leurs enfants, et je pense aussi comme toi qu’il faut légiférer pour que les enfants déjà élevés par des homos ne soient surtout pas séparés de leur autre parent en cas de décès du parent biologique, mais je ne sais pas si l’amour suffit à éduquer un enfant, ni à quel point avoir un référent paternel et un référent maternel est important pour l’épanouissement (et donc je me demande si ouvrir l’agrément d’adoption, surtout pour des enfants qui se trainent déjà beaucoup de questions existentielles et de différences à justifier, est une bonne idée en l’état actuel des connaissances).

    Ce qui me gène, c’est aussi que l’adoption est brandit comme un « droit à l’enfant » et non plus comme un « droit de l’enfant à avoir la meilleure famille possible », et qu’on écoute les politiciens plutôt que les pédopsychiatres. Il y a également une négation des questionnements sur le sujet, alors que ces questionnements sont légitimes. Dés qu’on ose s’interroger, on est taxé d’homophobie (au pire) ou de personne coincée et rétrograde (au mieux). Pour ma part, je n’ai pas la réponse, mais dans le doute il faudrait des études vraiment neutres et sans biais et un grand débat où les professionnels auraient la parole (on en trouve déjà plusieurs d’avis très différent ici : http://www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Articles-et-Dossiers/Homos-et-parents).

    En tout cas, je pense qu’un référendum sur la question ne serait pas du luxe car la « campagne » qui le précéderait permettrait d’avoir des réponses fondées sur du concret et pas sur des démarches politiques ou des a-priori soit homophobes, soit bisounours. Là, j’ai l’impression qu’on fait passer cette loi « par dessus la jambe » alors que l’enjeu est quand même crucial, et je n’aime pas ça.

    Et puis j’aime pas non plus la réponse de notre président du style « le référendum a déjà eu lieu puisque les gens m’ont élu »… J’ai voté pour lui, mais je suis loin d’être d’accord avec TOUTES ses idées et TOUT son programme, on choisit juste celui qu’on trouve le mieux pour diriger le pays (ou le moins pire…).

    J’espère avoir été assez mesurée dans mon avis d’autre femme stérile (par alliance)

    J’aime

    1. Réponse en 4 points :
      – « je ne sais pas si l’amour suffit à éduquer un enfant, ni à quel point avoir un référent paternel et un référent maternel est important pour l’épanouissement ». Mais si le fait d’avoir une maman ET un papa est une condition indispensable à l’épanouissement d’un enfant, comment peut-on justifier que l’adoption soit permise à un homme ou une femme célibataire alors qu’ils sont refusés aux couples homosexuels ? De même comment la loi peut-elle tolérer que des femmes ou des hommes seuls (veufs, divorcés…) élèvent un enfant ? Faut arrêter avec cet argument qui est d’une hypocrisie sans nom…

      – « Ce qui me gêne, c’est aussi que l’adoption est brandi comme un « droit à l’enfant » et non plus comme un « droit de l’enfant à avoir la meilleure famille possible » » : Pourquoi considérer a priori qu’un couple homosexuel ne pourra être qu’une famille au rabais pour un enfant à adopter ? Le principe du mariage et du droit à l’adoption pour tous repose précisément sur l’idée qu’il n’y a pas de premier ou de second choix en la matière et qu’un couple homosexuel est tout aussi à même de fournir un cadre familial solide pour un enfant.

      – « dans le doute il faudrait des études vraiment neutres et sans biais » : on croule sous les études et les témoignages (en France comme à l’étranger) qui démontrent que les enfants élevés au sein de familles homoparentales ne souffrent pas plus de troubles psychiques que les autres, n’ont pas rencontré plus de problème de construction de leur identité sexuelle mais, y a rien à faire, les opposants au projet de loi ne veulent rien voir ni entendre, dénoncent des études « biaisées » et veulent à tout prix que ces enfants soient psychologiquement atteints, pour faire coller la réalité à leur idéologie. Mais, à mon avis, la seule souffrance de ces enfants, c’est de s’entendre dire que leur famille n’en est pas vraiment une…

      – Enfin, je doute fort que l’organisation d’un référendum sur la question favoriserait l’émergence d’un débat digne de ce nom sur la question, bien au contraire. Le souhait d’avoir recours au référendum sur des questions sociétales relève davantage d’une forme de populisme (et on n’aurait pas fini d’en entendre, des horreurs…) plutôt que d’un vrai souci démocratique. Les députés que nous avons élus votent la loi, c’est ça, la démocratie ! Et puis ça me fait toujours penser à ceux qui déplorent qu’on n’ait pas organisé un référendum sur la question de l’abolition de la peine de mort en 1981 : ceux-là, on sait très bien quel est leur point de vue…

      J’aime

      1. Point n°1 : Et oui, je suis d’accord avec toi, je ne comprend pas l’adoption par les célibataires. Par contre, pour les veufs ou divorcés, le bien de l’enfant c’est évidemment de rester avec le parent qui lui reste et auquel il est déjà attaché ! De la même manière que je pense qu’il faut évidemment laisser l’enfant à la garde de son autre parent homo dans le cas du décès du parent biologique pour les familles homoparentales qui existent déjà.
        Pour les parents seuls, je sais que de telles situations existent, et elles sont souvent néfastes pour les enfants (je le constate tous les jours au boulot, et ce sans douter une seconde de l’amour infini et de l’implication du parent solo). Il faut bien évidemment aider ces familles, et surtout sans jugement, mais je ne vois pas l’utilité de créer de novo de telles situations.

        Point n°2 : « Famille au rabais », et bien je n’en sais rien, mais famille différente ça c’est sur, avec un « manque » non pas d’amour mais de repère père/mère, et je trouve que la question de savoir si ça impacte sur l’enfant, et à quel point, se pose. Et que tant qu’on a pas de réponse, alors il faut prendre des précautions et mûrir sa réflexion.

        Point n° 3 : Oui, ces études SONT biaisées par nature parce que portant sur de petits nombres de cas, sur certains milieux sociaux seulement (recrutement des cas analysés par petites annonces dans certains magazines choisis), et éventuellement faites par des scientifiques déjà partisans de l’un ou l’autre camp (d’ailleurs payés par les associations gay et lesbiennes ou par les assos catholiques intégristes des USA) et peu reconnus par leurs pairs.
        Les témoignages ne sont pas des études, ce sont des « cas particuliers ». Bien sur qu’un enfant peut s’épanouir avec des parents homos, mais chaque cas est unique et si « en moyenne » le manque de père / de père PEUT causer des troubles à l’enfant, ça fait déjà réfléchir quant à lui donner la meilleure famille possible. Ce n’est pas comme si les enfants adoptables se bousculaient au portillon. L' »l’idée qu’il n’y a pas de premier ou de second choix en la matière et qu’un couple homosexuel est tout aussi à même de fournir un cadre familial solide pour un enfant. » n’est pas prouvée et les pédopsychiatres ont des avis très différents là dessus, il est naïf de nier tout questionnement pour partir du postulat de base que l’amour suffit.

        Pojnt n°4 : Un débat, c’est toujours pour faire avancer les choses et ça permettrait au minimum d’écouter des vrais professionnels pur se forger son opinion sur du concret. Quant à nos députés, on sait tous très bien qu’ils votent selon leur couleur politique et non selon leur opinion personnelle, ce qui est d’ailleurs bien dommage.
        Je ne vois absolument aucun rapport avec la peine de mort, mis à part un rapprochement petit à petit du point Godwin, donc sur ce sujet je me contenterais de répondre (avec l’autorisation du petit Robert 2013) « mais lol quoi ! »

        J’aime

      2. Après réflexion, je trouve ma toute dernière phrase très désagréable sur la forme et te prie de m’en excuser, j’ai réagit épidermiquement parce qu’il n’y a vraiment rien de commun entre les 2 sujets et je trouve carrément « gonflé » et de très mauvaise foi de comparer les personnes qui se posent des questions sur l’adoption homo et ceux qui prônent la peine de mort (au présent, puisque c’est un sujet encore d’actualité dans de nombreux États).
        Ce sont 2 débats clairement séparés, preuve en est que l’Eglise Catholique qui ne veut pas du mariage homo (position qui, je le rappelle, n’est pas la mienne) condamne farouchement la peine de mort. Il est donc insultant de comparer ces 2 cas, et rabaisser les interlocuteurs qui ne partagent pas les mêmes opinions ne fait jamais avancer les choses (d’où mes excuses pour le « lol » très indélicat que je regrette).

        J’aime

      3. Vous avez raison: mon analogie avec le débat sur la peine de mort était malvenue et pas du tout pertinente. Et j’ai été très maladroite: mon but n’était pas de rapprocher les opposants au droit à l’adoption des couples gays et ceux qui sont pour la peine de mort. Ce que je voulais dire, c’est qu’à mes yeux, l’appel à l’organisation d’un référendum sur les questions de société est toujours ambivalent. Pourquoi ne peut-on faire confiance à nos députés qui ont précisément été élus pour voter la loi? C’est pourtant ainsi que notre démocratie parlementaire fonctionne. Et si on déplore leur positionnement partisan sur telle ou telle question, c’est tout le système qu’il faut alors abattre. Et pourquoi croire qu’un référendum favoriserait un débat qui ne pourrait avoir lieu autrement? Ne sommes-nous pas déjà en train de débattre, ici, sur ce blog? Les professionnels de la petite enfance, les pédopsychiatres, les psychanalystes sont-ils bâillonnés? Je ne crois pas: ils s’expriment dans les colonnes des journaux, à la radio, ils sont entendus pas les politiques qui planchent sur le projet de loi. Et manifestement, ils ne détiennent pas la vérité entre leurs mains puisqu’eux non plus ne parviennent pas à s’entendre sur la question: alors, on décide de faire confiance à qui, dans ces cas-là? Eh bien, à mon avis, après avoir entendu toutes les parties, c’est précisément à la société, par l’intermédiaire de ses représentants, de trancher. Et c’est précisément ce qui va se passer…

        J’aime

  33. D’accord avec toi aussi, du début à la fin… (et ton article nous aide à aiguiser nos arguments pour répondre à toutes les personnes qui nous interrogent là-dessus en ce moment. Apparemment, pour les gens, c’est pas logique d’être à la fois stériles et futurs adoptants ET pour le mariage, l’adoption et la pma aux homos ! Faudra qu’on m’explique !)

    J’aime

  34. C’est un très bel article, sincère, comme toujours, mais si je mets un commentaire c’est surtout parce que je trouve adorable le commentaire de Ton Homme!

    J’aime

  35. Ça fait longtemps que je n’ai pas laissé un mot, mais là, chapeau bas Madame, superbe article. Merci pour ta bouleversante sincérité.

    J’aime

Laisser un commentaire