Crèche ou nounou ? Partie 2

Je vous avais déjà fait part il y a quelques mois du dilemme pour le mode de garde des jedis. Et comme souvent, c’est un peu la vie qui a décidé pour nous. Ce sera donc nounou. Oui, on va manger des patates pendant les deux prochaines années et vider nos économies. Il faut dire, mon rendez-vous avec la directrice de la crèche où nous serons sectorisés a été un carnage. C’est bien simple, je ne m’en suis toujours pas remise.

J’avais fait toutes les démarches pour inscrire les petits à Paris. J’avais même été voir l’adjointe au maire chargée de la petite enfance de mon arrondissement. Puis nous avons décidé de déménager et de franchir le périph… Début avril, il m’a donc fallu tout recommencer avec la crèche de ma future ville, mais il était encore temps pour une inscription en septembre.

Rendez-vous est donc pris avec la directrice. J’y vais en mode séduction. Oui, la crèche c’est formidable et c’est le meilleur mode de garde pour les jumeaux, pour qu’ils ne soient pas trop dans la fusion et découvrent le plus vite possible la collectivité. Autant dire que je n’avais pas du tout imaginé ce qui allait suivre.

Pendant les 40 minutes d’entretien, j’ai eu le droit à « l’adaptation avec des jumeaux, c’est compliqué », « j’ai eu une fois un groupe avec plusieurs paires de jumeaux, c’était l’enfer ! », puis cette phrase qui restera longtemps dans ma mémoire : « la gémellité est un problème parce que les jumeaux n’ont jamais été seuls et dans la vraie vie on est seul. Et la crèche essaie au maximum de reproduire la vraie vie ». Sur le coup, je n’ai même pas réagi, comme assommée par la remarque. Pour cette directrice d’une structure dédiée à la petite enfance, mes enfant sont donc un problème. L’énormité de ces propos m’a prise à la gorge à peine sortie de la crèche. La colère est montée sur le chemin du retour et n’est pas redescendue depuis. La directrice a réussi son coup : elle ne verra pas mes bambins à la rentrée prochaine.

Quelques jours avant ce rendez-vous, j’avais eu vent qu’une maman de jumeaux se séparait de sa nounou (du fait de places en crèches justement). J’ai sauté sur l’occasion. Je l’ai rencontré le lendemain. Elle a eu un super contact avec les jedis. Leïa s’est endormie dans ses bras, ce qu’elle ne fait jamais d’habitude. Nous avons signé le contrat la semaine suivante et elle débutera à ma reprise du boulot debut juin. J’espère avoir trouvé ma Mary Poppins. On ne peut en être sûre qu’au bout de quelques semaines, je pense. Mes jedis vont rester dans leu cocon pour le moment. La « vraie vie » peut attendre.